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LaTribune | Vive les mariés, vive l’influentiel ! (Mikael Lavollé, directeur du Pôle Expérience d’Oconnection)

 

Vive les mariés, vive l’influentiel !

 

Les bans viennent d’être publiés, le mariage de l’événementiel et de l’influence est enfin annoncé en grande pompe.

Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, ces deux-là se fréquentaient sans jamais officialiser mais l’évidence a eu raison de cette union très discrète.

Les opposés s’attirent paraît-il ! Nous pourrions ici soutenir : les complémentaires s’unissent !

 

L’événementiel, média chaud par excellence, permet de réunir, de rassembler, de se rencontrer en embarquant ses publics dans des storytelling tous plus immersifs les uns que les autres.

Générateur de contenu, l’événementiel cimente les relations et offre des sensations uniques mais doit s’appuyer sur des relais pour prolonger l’émotion et la diffuser au plus grand nombre.

Après les médias traditionnels, le digital et les réseaux sociaux des marques, l’événementiel était en quête de nouveaux médias, de forces résonnantes ou tout simplement d’audiences abordables financièrement pour partager de grandes expériences et ainsi mesurer l’impact et donc la performance des actions.

 

De son côté, le bloggeur a vécu une vraie crise de croissance ; il est passé, grâce aux réseaux sociaux, d’une page figée à un ou plusieurs comptes via lesquels il s’adresse directement à sa communauté en temps réel. On parle dorénavant d’instagrammer, de youtuber… Au-delà de l’interaction et de l’instantanéité du procédé, sa mission de partager sa passion, de donner son avis ou d’éclairer sa communauté est restée la même. Son pouvoir de prescription a quant à lui grandit et ses prises de parole influencent son audience, il est capable de faire adopter un point de vue grâce à sa légitimité et son authenticité.

 

La vraie évolution ou révolution médiatique réside dans la puissance qu’un influenceur peut exercer aujourd’hui sur sa communauté mais surtout sur sa valeur. D’un côté, les investissements des médias traditionnels baissent, de l’autre, ces nouveaux médias alternatifs voient leurs revenus augmenter, résultant certainement d’un procédé de vases communicants. Mais surtout d’une quête d’affinité entre une marque et son média relai. Cette puissance se mesure à la taille de la communauté, à sa qualité et également à son engagement.

 

« La création de contenu est l’ultime forme de marketing » soutenait Seth Godin ; ainsi, la qualité du contenu est devenue source d’adhésion et d’affinité entre un thème soutenu par un influenceur et sa communauté. Fort de se renouveler ou d’innover, le marketing d’influence poursuit sa quête de prescription en proposant un bouche-à-oreille physique entre certains influenceurs qui reçoivent dorénavant leur communauté à domicile, créant ainsi de nouvelles typologies d’événements.

 

La rencontre de ces deux-là était évidente.

Désormais véritable « média personnifié », l’influenceur met son expertise à la disposition des marques, qui à leur tour lui permettent de devenir un personnage clé du storytelling événementiel proposé. Ainsi naît le levier idéal pour porter le bon message auprès du bon public. Au-delà de son intervention au cours des différents temps de la narration, il doit être partie prenante dans le concept puis intégré dans le dispositif pour l’incarner et le faire rayonner.

 

Un contenu fort propagé par une audience qualifiée, affinée et réactive, tels sont les vœux de mariage de l’événementiel et de l’influence. Longue vie à l’influentiel !