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LaTribune : Les innovateurs sont-ils innovants en Event ? par Frédéric Bedin

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Je reviens de la plus grande convention du monde… 3 jours passés à San Francisco pour assister à Dreamforce, l’événement organisé par Salesforces, qui croît en nombre de participants comme en chiffre d’affaires pour l’entreprise. (190000 inscrits cette année, + 25% par an).

De cet événement, j’ai pu tirer un certain nombre d’enseignements, tant pour les agences que pour leurs clients, chez nous, en Europe :

  • Des idées il y en a partout : 2700 conférences en 4 jours. Inspirantes, pédagogiques, commerciales, bien mises en scène, courtes : bref des « shows à l’américaine pour le business ».
  • La logistique est absolument sans mesquinerie. On ne lésine pas sur le service, ni sur le personnel. Il suffit de lever les yeux pour apercevoir quelqu’un qui vous dit : « May I help you ? »
  • Les déjeuners, diners, cafés, bières, sont offerts à tous, cool et sans chichi, mais en nombre incroyable !
  • Les sites web, applications, relances sms, signalétiques, peuvent sembler envahissants, mais rendent impossible d’oublier une session, de se perdre, de rater un avion ou sa chambre d’hôtel.
  • Toute la ville est au service et aux couleurs de l’événement. Les concerts, photos géantes, side events, personnages de films ou transports dédiés font du financial district un village accueillant.

Cependant, tout ceci peut-il vraiment être qualifié d’ « innovant » ?

– Non, si l’on considère que la file d’attente d’1km pour assister à la keynote de Michelle Obama est gérée comme chez Disneyland depuis 40 ans, en avançant vite et sans pauses pour ne pas décourager.

– Non, si l’on se rappelle qu’Airbnb a déjà été créé à San Francisco pour que les habitants hébergent des congressistes

– Non, si l’on se dit que ces sociétés, leaders mondiales du numérique, pensent à juste titre que leur meilleur investissement en com est d’investir des dizaines de millions de dollars dans un rassemblement très humain, live, physique…mammifère ! « Business as usual ».

Mais…

– Oui, car l’innovation, c’est aussi l’art d’assembler intelligemment ce qui existe déjà, et la technologie est un superbe prétexte pour mettre en valeurs des artistes, des marques traditionnelles, des clients, des lieux.

– Oui, surtout car la manifestation, en plus d’être technologique, est le nec plus ultra du marketing et un plaisir joyeux de design, très éloignée des univers corporate traditionnels. La ville entière, autrefois créée par les chercheurs d’or, est dédiée maintenant à l’open innovation. Tous les domaines sont interconnectés, le social, l’environnement, la santé, les start-up et les grandes entreprises cohabitent de façon organique et pas du tout comme dans un salon aux allées rectilignes… L’organisation est plutôt tout en courbes et en nuages, cherchant à reproduire l’ambiance d’un parc naturel américain, pour permettre de découvrir au coin du bois l’idée qui fera votre fortune.

En conclusion, si l’on considère qu’un événement innovant est quelque chose qu’on n’avait jamais vu avant, alors Dreamforce l’est. Mais plus encore, il remplit toutes les missions d’un événement : être inspirant, créer des liens humains et des rencontres, mais aussi des relations constructives qui feront naître des idées, des business, des œuvres artistiques, et tout cela à une telle échelle que le projet est de rendre le monde meilleur.

C’est du moins l’ambition de Marc Benniof, le charismatique patron créateur de Salesforce, et on peut espérer qu’en Europe, nous ferons exister très vite de nombreux événements de cette ampleur. De plus, la réussite commerciale de Dreamforce a démontré que le média événement est aussi très utile pour l’économie !

En vérité, je crois qu’il ne manque qu’une chose à Dreamforce : une French Touch !

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